Liban : un scrutin pour rien ?

[Note de la Fondation Jean Jaurès sous le titre « Liban : Changer la loi électorale pour que rien ne change ». Elle a été rédigé et publié à la veille du scrutin du 6 mai 2018. Une note complémentaire suivra au lendemain du scrutin.]

Le pluralisme qui caractérise la démocratie a du mal à s’imposer dans le monde arabo-musulman. Les printemps arabes ont parfois mené à des situations pour le moins contrastées comme en Egypte où les élections ont mis les islamistes au pouvoir avant qu’un régime autoritaire ne les remplace par la force. Les mouvements populaires prometteurs qui ont secoué la région à partir de l’année 2011 ont même parfois mené à des guerres civiles comme c’est le cas en Libye ou en Syrie. Seule la Tunisie, là où tout a commencé, semble encore laisser un espoir de déploiement d’une forme de pluralisme démocratique.

Parmi les pays arabes, un seul a cultivé le pluralisme de longue date et ce n’est pas tout à fait le fruit du hasard. En effet, l’expression « tissu social » n’a nulle part été aussi juste que dans le cas du Liban : (1) 17 confessions religieuses organisées en communautés politiques, (2) absence d’un état fort ou ne serait-ce que d’une volonté de créer et d’imposer une citoyenneté commune à l’ensemble des Libanais au-delà de leurs appartenances confessionnelles. On est donc réellement en présence d’un tissu social composé de plusieurs fils parallèles les uns aux autres faiblement reliés par des intérêts communs mais parfois si fragiles comme l’a montré la guerre civile entre 1975 et 1990.

Lire la suite sur le site de la Fondation Jean-Jaurès en cliquant ici.

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