Dans certains territoires, la géographie et la politique aident à éviter ou à réduire la fracture entre d’une part les métropoles intégrées aux réseaux de création de richesses de la mondialisation, et d’autrepart les territoires ruraux et périurbains ainsi que les villes de tailles plus réduites. Dans d’autres territoires, la fracture est réelle et elle s’aggrave. Des auteurs divers, avec des thèses variées, l’ont souligné tout au long de ces années (hypothèses de Christophe Guilluy, études de Laurent Davezies, témoignages récents recueillis par Gérald Andrieu).
La question qui agite la France depuis deux jours est intimement liée à cette problématique territoriale : la #SNCF, son réseau et sa qualité de service, ce n’est pas seulement une question de déficits, d’emplois ou de conditions de travail des salariés de la société nationale des chemins de fer. C’est aussi (surtout?) une question politique d’aménagement du territoire. Veut-on, oui ou non, que les villes de petite ou de moyenne taille aient encore une chance d’exister dans 10 ou 20 ans ?
En tant que républicain de gauche, en tant que socialiste, je souhaite ardemment que le débat ne soit pas réduit à sa simple expression comptable (nécessaire mais très largement insuffisante car ce n’est pas le thermomètre qui m’intéresse, ni le symptôme, mais la maladie elle-même). Je souhaite ardemment que soient également, et en premier lieu, prises en compte les questions territoriales qui sont au cœur de ce fameux contrat social qui nous lie les uns aux autres. Les politiques de « déliaison », dans tous les domaines, doivent cesser !