Remettre le peuple au cœur de la gauche

[Publié d’abord sur Facebook]

Une fois la primaire passée et si, et seulement si, Arnaud Montebourg en sort victorieux, je mise sur une dynamique qui peut ramener Mélenchon et Macron à une dimension plus modeste que ce qu’on nous raconte depuis quelques semaines (attrait de la nouveauté, absence de candidat PS, rejet de la classe politique, rancoeur souvent justifié vis à vis du PS, etc.).
Ceci n’est pas de la méthode Coué ou du whishful thinking et voilà pourquoi…
Je pense qu’Arnaud Montebourg est capable de créer une telle dynamique car il parle à ceux que la gauche a progressivement délaissé depuis deux ou trois décennies : les classes populaires et, dans une certaine mesure, une partie des classes moyennes.
Et il ne leur parle pas en leur annonçant encore des larmes et du sang (fin du travail) ou des avancées sociétales (légalisation du cannabis).
Il leur parle de leur quotidien ! Il leur parle de la mondialisation qui détruit les emplois des plus fragiles. Il leur parle de l’Union européenne qui bouscule les secteurs d’activités où ils travaillent quotidiennement (les travailleurs détachés, le dogme du libre-échange, etc.). Il leur parle des coupes dans les dépenses publiques que les plus fragiles ressentent dans leur quotidien (places en crèches, écoles, universités, etc.). Il leur parle des PME locales où ils espèrent trouver un emploi. Il leur parle des services publics qui sont la traduction concrète de la République dans leur quotidien. Il leur parle des marchés publics qui sont un client immédiat d’un chef d’entreprise française. Il leur parle de rénovation thermique qui a un impact direct sur la santé publique et sur la facture en fin de mois.
Avec un projet cohérent destiné aux classes sociales qui étaient le coeur de la gauche depuis toujours, il est encore possible qu’un candidat socialiste puisse ramener Mélenchon et Macron à leur dimension réelle dans la société. Au-delà du buzz. Au-delà de la nouveauté.
Sans une telle cohérence, la porte est ouverte à une explosion du PS qui, finalement, serait bien anecdotique comparée au reste de ce qui nous attendrait alors : un Mélenchon, un macron, un Fillon ou peut être pire, une Le Pen.
Le 22 janvier, au premier tour de la primaire de la gauche qui veut gouverner, le vote Montebourg remet le peuple au coeur de la gauche.

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