Investir dans l’humain

[Publié d’abord sur Medium France]

Dans la majorité des secteurs d’activités économiques, le principal défi de l’entreprise est de remplir le carnet de commandes pour assurer un chiffre d’affaires et donc la rentabilité avec à la clef un dividende pour l’actionnaire, des salaires pour les travailleurs, du chifffres d’affaire pour les sous-traitants éventuels, etc.

Mais il y a des secteurs d’activités en tension. C’est par exemple le cas en Loire Atlantique pour les métiers très demandés dans la constructionnavale ou aéronautique. C’est aussi le cas dans le secteur du numériqueoù il est difficile de trouver les personnes formées ayant les compétences nécessaires aux projets.

Et dans le numérique nous avons une caractéristique : il y a beaucoup plus d’hommes que de femmes alors que rien d’objectif ne le justifie : ni poids de l’histoire, ni caractéristiques physiques ni rien d’autre d’objectif ! Il est donc possible très vite — en quelques années — de régler ce soucis en attirant plus de femmes dans les métiers du numérique. Et on aura du même coup participé à la réduction du chômage, et peut être à l’amélioration du pouvoir d’achat et de la mobilité sociale. Car ces métiers sont ouverts à tout un chacun pour peu qu’il ait la formation correspondante. Ils nécessitent seulement une forme d’intelligence très certainement répartie équitablement dans la société sans distinctions liées aux classes sociales, aux groupes culturels, à l’origine géographique, aux adresses de résidence, etc.

Dans son discours au meeting d’hier soir à Paris, Arnaud Montebourg a insisté sur l’importance d’investir dans l’humain — argent public consacré à l’école, au collège, au lycée, à l’université, à la formation professionnelle. Et en préalable à son discours, il y a eu plusieurs interventions dont celle de Salwa Toko, fondatrice de WiFilles : une association qui sensibilise les filles aux métiers du numérique. Son association mérite d’être plus connue parce qu’elle remplit un objectif d’intérêt général : inciter les filles à aller vers ces métiers, aider ces métiers à trouver leurs futurs salariés.

Alors une chose est sûre en vue de l’élection présidentielle : avoir un raisonnement comptable sur les dépenses de l’état plaît peut-être à certains, mais avoir une vision pour l’avenir de ce pays en investissant sur l’humain me parait être bien plus utile pour l’intérêt général !

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