#UEPS : Johanna Rolland met en avant le « marqueur socialiste »

L’Université d’été du Parti socialiste à La Rochelle incluait dans son programme de cette année une plénière sur les municipales de 2014 puisque c’est le sujet de l’année qui s’ouvre pour les militants dès la rentrée de septembre.

Johanna Rolland, candidate socialiste pour la municipale Nantaise, s’est exprimée durant cette plénière et on retrouve dans son intervention ce qui caractérise sa ligne politique du moins ce que j’ai noté comme tel depuis que j’observe la vie politique locale. En effet, on remarque dans chacune des thématiques qu’elle aborde le souci de faire ressortir ce qu’elle appelle le marqueur socialiste, c’est-à-dire la dimension sociale de la mesure évoquée, cette facette qui fait qu’une politique publique est au service de tous les citoyens et d’abord aux plus fragiles d’entre eux.

Dans son intervention à La Rochelle, Johanna Rolland évoque l’innovation, mais pas l’innovation pour elle-même, mais bien pour ce qu’elle apporte aux citoyens : « égalité, emploi, justice sociale ». Elle insiste sur le fait que le territoire doit être un lieu d’imagination de solutions nouvelles s’appuyant sur le levier de la proximité, libérant ainsi les énergies nécessaires au nouveau modèle français que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault appelle de ses voeux.

L’intervention était centrée sur la transition énergétique. Celle-ci est abordée sous l’angle de l’expérience nantaise où l’équipe municipale met là aussi en action le marqueur socialiste qui est de ne pas oublier la dimension sociale d’une transition que l’on évoque plus souvent dans ses facettes écologique et économique. Johanna Rolland évoque le projet de réseaux de chaleur : en 2017, il y aura plus de 100 Km de ce réseau et 50% des logements sociaux seront abondés par les énergies renouvelables. Elle détaille les dimensions économique (120 M€ et les emplois y afférents) et écologique (réduction de l’émission des gaz à effet de serre) et insiste sur l’enjeu social de ce projet : une réduction de 15% sur la facture ce qui n’est pas anodin du tout dans le contexte de crise actuelle et de son impact en termes de dépenses contraintes, notamment de chauffage, réputées difficiles à réduire. La candidate socialiste conclut sur ce point en élargissant le débat : « la transition énergétique [ne] sera un vrai levier du nouveau modèle de développement que si elle est au bénéfice de tous et que si elle est partagée par tous sinon elle serait un nouveau risque de clivage et de fracture territoriale ».

Elle donne comme autre exemple concret de l’action municipale dans ce domaine le label européen obtenu par Nantes, celui de « capitale verte de l’Europe en 2013″. Il s’agit d’une initiative mettant en œuvre la capacité des maires de l’agglomération à travailler ensemble en y associant des chefs d’entreprise, des associations et des citoyens. Cette expérience montre que le rôle des équipes municipales est de « fédérer des énergies plurielles » au service de la vie quotidienne loin du discours moralisateur ne prenant pas en compte les capacités économiques de nos concitoyens les moins aisés. Elle prend l’exemple du fameux slogan des « 5 fruits et légumes par jour » qui a un côté culpabilisant pour ceux parmi nos concitoyens qui n’en ont pas les moyens. A Nantes, la collectivité prend le relais en multipliant par deux depuis 2008 les produits bio dans les cantines scolaires sans augmentation du premier tarif (0,68 € pour les familles les plus modestes).

Elle insiste continuellement sur le fait qu’il ne faut pas laisser aux « autres » l’exclusivité sur certains sujets : que ce soit l’écologie ou la sécurité par exemple, tout en affichant à chaque fois le marqueur socialiste qui fait la différence avec les autres projets politiques qui seront proposés à nos concitoyens durant la campagne qui s’ouvre.

Et pour l’avoir entendue durant les réunions de bilan de mandature organisées au printemps dernier, je sais que c’est systématique chez elle : sur chaque sujet, le marqueur socialiste, c’est-à-dire simplement la dimension sociale d’une mesure quelque soit son domaine premier d’application,ce marqueur est recherché et mis en avant non seulement en termes de communication, mais surtout en termes d’impact sur la vie quotidienne des habitants de la ville. Car la politique publique à l’échelle d’une commune ne peut se contenter d’action de communication : le contenu y est plus visible que la forme en raison de la proximité, à cette échelle-ci, entre le décideur politique et les différents acteurs de la vie quotidienne et bénéficiaires de la politique municipale.

Si tous les candidats socialistes veillent, dans leurs campagnes et plus tard dans la mise en œuvre de leurs politiques, à l’épanouissement de ce marqueur socialiste – c’est à dire d’abord social, je ne doute pas alors que le lien entre le Parti socialiste et les classes populaires se rétablira progressivement malgré les difficultés macro-économiques.

Suivez moi sur Twitter : @3asseh

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