L’I.V.G. devient une liberté garantie Par la constitution

Dans le cinquième et dernier élément de sa définition de la #laïcité, Catherine Kintzler souligne que :

« L’exclusion des communautés (qu’elles soient confessionnelles ou non) de la formation de la loi : la loi ne peut émaner que des individus-citoyens constitués en représentation générale »

(Qu’est-ce que la laïcité ?, Vrin, 2008, pp.18-19).

Plus tôt dans la semaine a été votée par nos parlementaires l’introduction dans la constitution d’une nouvelle « liberté garantie », celle de l’interruption volontaire de grossesse. Cet après-midi-là, les représentants de la nation réunis à Versailles nous donnent une parfaite illustration de ce que permet la laïcité. Elle permet que le vote de ce jour-là soit celui d’hommes et de de femmes qui exprimeront la volonté générale de la nation de citoyens. Ils l’ont exprimé chacun librement en tant que représentants de ces « individus-citoyens » qui les ont élus et non pas en tant que représentants de telle ou telle communauté (confessionnelle ou non).

Et ainsi, aujourd’hui, le président de la république posera le sceau de la république sur cette version amendée de notre constitution en ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Il « restera » ensuite à renforcer les politiques publiques qui permettent à cette liberté de devenir aussi effective que possible pour que lorsque les femmes qui auront besoin de s’en saisir, elles puissent le faire librement, sans contraintes.

Eternelle reconnaissance à ceux qui ont pavé le chemin de 1905, à ceux qui ont fait 1905 et à ceux qui poursuivent l’œuvre de 1905 encore aujourd’hui contre vents et marrées avant hier, hier et aujourd’hui. Sans la laïcité, l’expression de la volonté générale, la formation de la loi fondamentale — celle qui organise notre vie en commun — serait grandement influencée encore aujourd’hui comme elle l’était dans les siècles passés par les communautés.

C’est aussi l’occasion d’exprimer notre éternelle reconnaissance aux 557 députés qui, réunis à Versailles le 20 juin 1789, ont pu mettre en œuvre leur serment de Jeu de paume et nous permettent encore aujourd’hui de définir nous-mêmes, au travers de nos représentants, les règles qui régissent notre vie en commun.

Eternelle reconnaissance enfin à celles et ceux — hier et aujourd’hui — qui ont permis que cette modification de la constitution se fasse et consolide avec ce vote la garantie que la république donne aux femmes vivant dans ce pays de choisir leur vie en toute liberté.

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