21 février 1944 — 21 février 2024

Ils étaient Juifs d’Europe de l’est, Polonais, Espagnols, Italiens ou encore Arméniens. Ils étaient Communistes. Ils étaient surtout Français par choix et donc « de préférence » comme le dit très bien le poète. Ils ont contribué à la résistance contre l’occupation allemande. Des Francs-Tireurs Partisans — Main d’Œuvre Immigrée. Ils ont contribué à leur manière à la République d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Ils ont contribuer à renouveler la nation civique, la nation de citoyens. Des Français de préférence n’en déplaise aux grincheux et aux haineux. Des Français.

Extrait de la dernière lettre de Missak à Mélinée : « Je m’étais engagé dans l’armée de la Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la victoire et du but. Bonheur ! à ceux qui vont nous survivre et gouter la douceur de la liberté et de la Paix de demain. Je suis suis sûr que le peuple français et tous les combattants

de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Il est parti d’Asie mineure en plein génocide. Il a atterri dans un orphelinat à Jounieh. Il a traversé la Méditerranée. Il a rejoint la France, à Marseille puis Paris. Par amour de la France des Lumières, de la langue et de la culture françaises. Il y a vécu. Il l’a aimée. Il y a aimé. Il y a combattu. Il a combattu pour elle. Il a combattu pour l’idée universelle qu’elle porte. Et il est mort pour elle. Il est mort pour la France, au Mont Valérien, le 21 février 1944.

Et aujourd’hui, le 21 février 2024, comme il le pressentait, la France aura su honorer sa mémoire éternelle et celles de ses camardes de combat, dignement.

Honneur et gloire à eux tous, à elles toutes.

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