Demain nous serons le 10 mai 2021. Quarantième anniversaire de l’accession de François Mitterrand, et de la gauche rassemblée derrière lui, au pouvoir.
Je sais qu’il y aurait beaucoup à dire sur la longue préparation qui a précédé cette victoire. Que ce soit le congrès d’Epinay, le programme commun ou encore les municipales de 1977.
Il y aurait encore plus à dire sur ce qui a suivi cette victoire. Que ce soit les premières grandes avancées de la nouvelle majorité : l’abolition de la peine de mort, l’augmentation du SMIC et du minimum vieillesse ou encore la décentralisation, etc. Ou ses premiers reculs tels le virage de mars 1983, etc.
Mais une chose est certainement plus importante que tout cela. Plus importante car elle ouvre la voie et autorise ainsi les avancées qui suivront.
Je pense ici à la volonté d’un homme d’accéder au pouvoir (Miterrand) et sa capacité à imposer son leadership (Épinay-sur-Seine, le programme commun et la campagne de 1981). Sans leadership, et donc l’équipe qui porte un leader, difficile d’accéder au pouvoir et sans accès au pouvoir, difficile de transformer en réalités des idées que l’on pense utiles au bien commun.
Je sais que ce n’est pas très habituel de dire ça, à gauche, et pourtant, les faits sont têtus.