Ce qui est intéressant dans l’affaire Starbucks c’est qu’elle est double et symbolise bien la période :
- La chaîne américaine de café et autres douceurs du matin et du goûter ne paie pas d’impôts en France depuis son installation
- En revanche à défaut de s’adapter au système fiscal français, la chaîne s’est parfaitement adaptée au système politique saoudien qui “masque” l’existence de la moitié de sa population
Ainsi est-on en plein dans la facette socio-économique de la mondialisation — chère aux marxistes. Mais on est également en plein dans la question des “valeurs” culturelles et politiques — que les mêmes marxistes ont parfois tendance à laisser de côté… sauf Gramsci. Les deux dimensions sont consubstantielles de ce phénomène qu’on appelle mondialisation. L’une va rarement sans l’autre et inversement. Parfois pour le meilleur et parfois (souvent ?) pour le pire comme c’est le cas ici.
Alors, oui l’argent n’a probablement pas d’odeur pour une entreprise mondiale comme Starbucks. Mais le politique est aussi fait pour agir sur la réalité en vue d’améliorer le quotidien des citoyens.
Alors la construction européenne, moi je veux bien y adhérer autant qu’on veut à condition qu’elle fasse de la politique, qu’elle agisse pour le bien de ses citoyens au lieu de subir (favoriser?) les stratégies d’entreprise. Et si l’Union européenne ne le veut pas alors c’est à la République française de faire le nécessaire.
Les dizaines de millions de consommateurs français et les centaines de millions de consommateurs européens ont un certain poids dans le modèle d’affaires de ce type d’acteurs économiques. La politique est affaire de principes, de volonté et de rapport de force. Si les princes du désert et leurs pétrodollars l’ont compris, qu’attendent nos élus démocratiquement élus pour favoriser le bonheur de leurs peuples ?!
Edit du 09/02/2016 : On me dit que l’affaire saoudienne serait une intox https://www.slideshare.net/…/embed_code/key/Kz3KD5OtA0de2E
Bassem Asseh 