Le nouvel album de مشروع ليلى Mashrou’ Leila est sorti cette semaine. L’oeuvre est subversive. Probablement la plus subversive qui ait été rendue publique dans le monde arabe depuis des lustres. Source des pires conservatismes nourris aux pétrodollars et au sectarisme, la région est encore un gisement d’émancipation (work in progress) comme l’occident, de fait, ne peut plus en connaître.
Le groupe est devenu une icône gay dans un monde où l’homosexualité est encore pénalisée… dans le sens du Code pénal ! Marion Maréchal Le Pen se sentirait, paradoxe d’apparence seulement, comme un poisson dans l’eau dans cette société-là, inutile de rappeler que le conservatisme n’est pas une question de couleur de cheveux.
Mais que reste-t-il du groupe au-delà du drapeau arc-en-ciel qui de fait porte une toute autre dimension là-bas, à trois heures de route de l’EI faut-il le rappeler ? Le gros de l’effet se passe dans la liberté de ton des paroles très hédonistes et parfois très politiques de ce groupe, aux sources underground, devenu de plus en plus populaire au travers du Moyen-Orient et dans la diaspora. L’album était hier premier des ventes iTunes Middle East, devant la très fatigante (pour rester poli) Adele.
Mais Ibn El Leil (« Le fils de la nuit ») est aussi un album très pop qui égaiera (sans jeu de mots) vos nuits d’hiver avec ses mélodies souvent dansantes, pas toujours très ensoleillées et parfois carrément sombres.
Le troisième extrait en VOST :
L’album entier est sur Youtube : https://www.youtube.com/user/Mashrou3Leila
et sur Spotify
Ca s’achète ici (worldwide) et ici (Middle east)