Voici une petite aventure qui vient de m’arriver dans l’univers merveilleux de Facebook. Evidemment ça n’est rien en comparaison avec le monde fantastique de l’UMP, mais lisez ce qui suit, ça vous changera de la COCOE et de la CONARE et ça pourrait vous éviter d’avoir mauvaise presse…
Je profitais de la fin de ma pause déjeuner ce midi pour jeter un œil mon mur Facebook lorsque, à ma grande surprise, j’ai noté un article d’une officine de droite radicale, dont je tairais le nom. Le lien avec l’aperçu s’affichaient sous le statut d’un de mes amis (un ami de plus de 20 ans, pas seulement « Facebook friend »). J’avais déjà noté que cet ami « suivait » la publication numérique de Roro, le « grand reporter des frontières », mais c’était la première fois où je notais que cet ami partageait un article de ladite publication !
Intrigué par le titre, je clique sur le lien et je lis le papier où l’on identifiait les civilisations contemporaines à des races (fictives) de fourmis distinguées selon leurs couleurs. L’une de ces civilisations, dont je vous laisse deviner la couleur, est caractérisée par sa violence et sa volonté de domination. Le scribouillard, qui se prend pour Huntington, nous raconte que la méchante s’est introduite chez la gentille pour la coloniser. Après avoir vomi, j’ai fini quand même de lire le torchon histoire de vérifier que ce n’est pas une blague et en effet, ça n’en était pas une. Il y an, entre autres, de vrais racistes qui écrivent dans ce média numérique. Il y a, entre autres, des vrais gens qui lisent ces racistes et qui, éventuellement, adhèrent à leurs idées et les partagent sur leurs murs et autres timeline.
Mais l’intérêt de cette petite histoire n’est pas là ! En effet, mon ami qui, au détour d’un clic, a implicitement déclaré à Facebook son intérêt pour ladite publication voit cette déclaration d’intérêt annoncée sur les murs de ses amis.
Si ce n’était que ça, tout irait bien, mais Facebook, pour monétiser son modèle et rétribuer (un jour) ses (malheureux) actionnaires, affiche, en dessous de ce « j’aime », un article (pris au hasard ?) de ladite publication ! La mise en page est trompeuse, car même l’œil averti (je suis sur Facebook depuis mai 2007 mais je suis parfois distrait et ne vois pas toujours les mentions écrites en petit et en gris) considère que l’article est ce que l’ami a « aimé » alors qu’en réalité l’ami a aimé la publication et l’article qui est en dessous promeut la publication probablement contre versement d’une certaine somme par Roro sur le compte de Zuckerberg & co. Ainsi j’ai cru que mon ami sombrait dans le racialisme le plus idiot alors qu’il n’a eu pour seul tort que la volonté de suivre l’actualité d’un site qui, parfois (souvent?) publie de la m%*@#…
Je vous rassure, vous n’allez pas tous passer devant vos amis Facebook pour d’affreux fascistes. Certains d’entre vous passeront pour des amateurs de bijoux de famille…
Conclusion de cette aventure : méfiez-vous de ceux qui comparent les hommes à des animaux ou encore à ceux qui considèrent que vos comportements sont nécessairement en relation avec vos gênes sans prise en compte de vos neurones. Aussi, accessoirement, méfiez-vous des techniques de marketing des réseaux sociaux et en particulier ceux côtés en bourse.